Une maturité encore incomplète face au risque cyber
L’assurance cyber n’est plus une simple mesure de protection financière. Pour les banques et assurances, elle constitue aujourd’hui un levier stratégique pour anticiper, gérer et atténuer les risques numériques. Alors que les attaques informatiques se multiplient et se complexifient, les institutions financières doivent intégrer l’assurance cyber dans leur stratégie globale de gouvernance et de continuité d’activité. Cette démarche dépasse la simple indemnisation post-incident et se positionne comme un outil de résilience opérationnelle et réglementaire.
Assurance cyber : au cœur de la stratégie de résilience
Dans un contexte où les cybermenaces ciblent de plus en plus les infrastructures critiques et les données sensibles, l’assurance cyber devient un pilier de la stratégie de résilience. Les grandes institutions disposent déjà de SOC internes, de plans de réponse aux incidents et de dispositifs de détection avancés. Cependant, l’assurance cyber apporte une valeur ajoutée en complétant ces dispositifs : elle permet de sécuriser la continuité d’activité, d’obtenir un accompagnement expert immédiat en cas de crise, et d’assurer la couverture des pertes financières liées aux incidents.
Par exemple, une banque ayant subi une attaque ransomware pourrait mobiliser son SOC et ses équipes internes pour contenir la menace, mais l’assurance cyber permettrait de couvrir les coûts directs et indirects liés à la perturbation : frais de restauration des systèmes, communication de crise, recours juridiques et perte de revenus estimée pouvant atteindre plusieurs millions d’euros selon la taille de l’établissement. Ainsi, l’assurance ne se limite pas à une indemnisation : elle devient un véritable outil opérationnel pour les équipes cyber et de gestion des risques, renforçant la capacité de l’institution à maintenir ses services critiques et à respecter ses obligations réglementaires même en situation de crise.
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Couverture et services adaptés aux banques et assurances
Les contrats d’assurance cyber pour grandes institutions financières offrent une couverture multidimensionnelle et adaptée aux risques complexes. Ils incluent l’assistance immédiate d’experts en forensic, en communication de crise et en conseil juridique, ainsi que la prise en charge des pertes d’exploitation, des frais de rétablissement et de la responsabilité civile. Certaines offres proposent également des services complémentaires, tels que l’évaluation proactive des vulnérabilités, des simulations d’attaques ciblées ou des modules de formation pour renforcer la vigilance des collaborateurs clés, et même des protections contre certaines formes de fraude informatique ou téléphonique. Ce niveau de sophistication dépasse largement les standards destinés aux PME, offrant aux équipes de sécurité un support opérationnel robuste et aligné avec les exigences réglementaires telles que DORA et NIS2.
Un outil de conformité et de gouvernance
Avec l’entrée en vigueur des règlements européens DORA et NIS2, les banques et assurances doivent démontrer une maturité cyber élevée et une capacité à gérer les incidents numériques de manière proactive. Dans ce contexte, l’assurance cyber devient un instrument stratégique de conformité : elle valide l’existence de mesures robustes de prévention, de continuité d’activité et de réponse aux incidents, et facilite les échanges avec les régulateurs et partenaires. Les assureurs et courtiers spécialisés jouent un rôle clé en accompagnant les institutions dans l’optimisation de leurs dispositifs internes et dans l’intégration des couvertures d’assurance aux plans de gestion des risques. Ainsi, l’assurance ne se limite pas à un transfert financier du risque, elle s’inscrit pleinement dans la gouvernance globale, renforçant la confiance des clients, des investisseurs et des autorités de régulation.
- Pour en savoir plus sur les exigences réglementaires dans le secteur financier, consultez notre guide des réglementations cybersécurité secteur financier
L’évolution du marché et des pratiques
Le marché de l’assurance cyber pour grandes entreprises connaît une structuration rapide. Les offres se complexifient, les courtiers spécialisés accompagnent les institutions dans la négociation des contrats et l’intégration des couvertures dans leur stratégie globale de cybersécurité. La résilience financière et opérationnelle devient un critère de différenciation et un argument auprès des clients et partenaires B2B. Les grandes banques et assurances ne considèrent plus cette assurance comme optionnelle : elle fait partie intégrante de la stratégie de gestion du risque cyber.
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Conclusion : intégrer l’assurance cyber dans la stratégie globale
Pour les spécialistes cybersécurité des banques et assurances, l’assurance cyber dépasse le cadre d’une simple protection contre les pertes financières. Elle représente un levier stratégique de gouvernance, un outil opérationnel de résilience, et un catalyseur pour la conformité réglementaire. Intégrée aux dispositifs internes de sécurité et de continuité d’activité, elle permet aux institutions de mieux anticiper les crises, de réduire les impacts financiers et de renforcer leur position de confiance auprès de l’écosystème financier.
L’assurance cyber est un levier stratégique pour les grandes institutions financières confrontées à des menaces numériques sophistiquées. Elle permet de compléter les dispositifs internes de sécurité en apportant une couverture financière et opérationnelle en cas d’incident majeur, ainsi qu’un accompagnement expert immédiat pour contenir et résoudre la crise. Dans un environnement réglementaire strict, elle participe également à la démonstration de maturité cyber, à la continuité des services critiques et au renforcement de la confiance auprès des clients, partenaires et régulateurs. L’assurance cyber devient ainsi un outil intégré de résilience et de gouvernance, au-delà de la simple indemnisation.
Pour les grandes banques et assurances, souscrire une assurance cyber ne se limite pas à remplir des conditions techniques de base. Les assureurs et courtiers spécialisés évaluent la maturité globale des dispositifs internes, l’efficacité des plans de continuité et la capacité à répondre rapidement à un incident majeur. Ils accompagnent également l’institution dans l’intégration de l’assurance à la stratégie globale de gestion des risques, en alignant la couverture avec les obligations réglementaires, les besoins opérationnels et les scénarios de crise les plus critiques. Ainsi, l’assurance cyber devient un outil stratégique, bien plus qu’un simple contrat : elle contribue à renforcer la résilience et la gouvernance de l’organisation.
Pour les grandes banques et assurances, l’assurance cyber prend en charge l’ensemble des coûts liés à un incident majeur, incluant la continuité des services critiques, la perte d’exploitation, la responsabilité civile et les frais juridiques associés. Elle permet également d’activer immédiatement l’intervention d’experts spécialisés — forensic, communication de crise, conformité réglementaire — pour contenir et résoudre l’attaque. Certaines offres incluent des protections complémentaires contre la fraude informatique et des services d’assistance pour sécuriser la reprise complète des opérations. Grâce à cette approche multidimensionnelle, l’assurance cyber devient un outil opérationnel et stratégique, directement intégré aux dispositifs internes de gestion des risques et de résilience.
Le coût d’une assurance cyber pour les grandes banques et assurances dépend de la couverture choisie, de la complexité des systèmes et des scénarios de risque anticipés. Plutôt que de représenter une dépense ponctuelle, il s’agit d’un investissement stratégique qui complète les dispositifs internes de sécurité, garantit la continuité des opérations critiques et couvre les impacts financiers potentiels d’incidents majeurs. Les contrats incluent souvent des services d’accompagnement pour la gestion de crise, la conformité réglementaire et l’évaluation proactive des vulnérabilités, renforçant ainsi la valeur opérationnelle de l’assurance au-delà de la simple indemnisation.

